Etude : une intégration variable des outils 2.0 à la stratégie d’entreprise
Alors que les expériences se multiplient dans les entreprises sur les apports du web 2.0 et des solutions collaboratives, Aastra a réalisé une étude, en collobaration avec NotezIT, portant sur une centaine d’entreprises et sur les usages concrets (impact sur la compétitivité, sur l’équilibre vie personnelle/vie professionnelle, freins éventuels rencontrés, etc.) et réels du 2.0. Originalité de cette étude, elle fait le point sur l’intégration des outils 2.0 dans les entreprises mais aussi sur les bénéfices métiers ressentis par les collaborateurs.
Tout d’abord sur le plan de l’intégration des outils 2.0 à la stratégie d’entreprise on note deux tendances fortes. Les répondants identifient deux types d’outils 2.0 faisant partie intégrante de la stratégie de leur entreprise : les outils de travail collaboratif (partage de documents/applications, réunions virtuelles, etc.) pour 52% des sondés et les communications unifiées (vidéoconférence, convergence fixe-mobile, etc.) pour 51% d’entre eux.
On constate donc dans ces résultats que les entreprises privilégient l’intégration d’outils 2.0 orientés vers la productivité et la collaboration. En revanche, comme le note les auteurs de cette étude, « la notion d’e-réputation, pourtant vitale pour les entreprises, ne semble pas être entrée dans les mœurs ni dans les priorités stratégiques des sociétés ».
Pour le ressenti des collaborateurs, l’enquête révèle que la perception de l’utilité des services 2.0 est très contrastée selon le type d’outils. On retrouve sans surprise les outils de travail collaboratif et les communications unifiées crédités des meilleurs scores en la matière. Mais à l’inverse, seuls 20% des répondants considèrent comme très utiles les outils Web 2.0, présence/messagerie instantanée et ils sont moins de 5% dès lors qu’il s’agit des réseaux sociaux et des services liés à l’e-réputation. Paradoxe : il s’agit pourtant d’outils fréquemment utilisés, à titre personnel notamment, puisqu’on constate dans cette étude une fréquence d’utilisation quotidienne assez élevée pour les services 2.0 tels que les mails personnels (83%), les services Wikis / blogs (34%), LinkedIn / Viadeo (31%) puis Facebook (26%), MSN, Skype, Gtalk, (23%), Twitter (21%), YouTube (20%).
Un paradoxe aujourd’hui vécu par beaucoup de DSI qui doivent tenir compte, dans le dimensionnement de leurs infrastructures, de ces usages pas toujours liés à des applications métiers.
Accompagner les usages métiers des collaborateurs autour de l’intégration des outils 2.0
D’après les résultats de cette étude, 42% des entreprises ayant mis en place des outils 2.0 procèdent à des formations spécifiques sur ces outils. Bien que ces outils bouleversent les modes de travail et d’organisations hiérarchiques dans les entreprises, on constate une faible implication de la DRH sur ces projets (15%) ainsi qu’un taux de formation des managers - sur les nouveaux modes de management induits par les services 2.0 - inférieur à 30%.
Les auteurs de cette étude constatent d’ailleurs que beaucoup d’obstacles au déploiement des outils 2.0 sont loin d’être levés. Il s’avère ainsi que le premier frein au déploiement d’outils 2.0 est d’ordre culturel : 38% des sondés évoquent ainsi la difficulté pour l’entreprise de faire évoluer ses habitudes et ses processus. Viennent ensuite d’autres obstacles comme les facteurs techniques, avec le manque de compétences en interne (34%) et les craintes quant à la sécurité et à la confidentialité des données (34%).
Le manque de visibilité en termes d’utilité et de RoI sont également pointés du doigt par 32% des répondants. Pour Aastra, le commanditaire de cette étude, l’avenir du 2.0 dans les entreprises repose sur une meilleure intégration des outils cités mais aussi sur approche des projets très orientée métiers. Pour Jean-Denis Garo, Directeur Communication et Marketing Support d’Aastra France, cité dans le cadre de cette étude : « Le Web 2.0 est avant tout un nouveau monde où les notions d’« espace-temps » de travail sont complètement redéfinies, ce qui bouleverse au passage les modes d’organisations hiérarchiques historiques. Cette évolution nécessite une redéfinition du rôle du collaborateur et de ses managers ».