Informatica veut cimenter un monde du Big Data en silo
Lors d’Informatica World qui se déroule actuellement à Las Vegas, Informatica a présenté la version 9.5 de sa plate-forme avec une volonté de jouer le rôle de ciment du Big Data. Au programme, intégration native à Hadoop, digestion des réseaux sociaux et versioning des données du MDM.
Avec la version 9.5 de sa plate-forme, Informatica a décidé d’agiter son expertise de l’intégration de données. Le spécialiste, positionné logiquement sur le très tendance du Big Data et du MDM (Master Data Management), entend mettre sur le marché dès juin une version de sa plate-forme plus intégrée et surtout qui devrait cimenter les différents mondes des données auxquels sont confrontées les entreprises. A la clé, une plate-forme unique pour gérer le monde des applications Saas, des réseaux sociaux et des réseaux de capteurs, de la mobilité, sans oublier le monde, très à la mode, d’Hadoop - nativement.
Didier Guyomarc’h promu |
Informatica a nommé Pascal Laik au poste de directeur général pour la France, en remplacement de Didier Guyomarc’h, promu à la tête des activités du groupe pour l’Europe du Sud et l’Amérique Latine. Pascal Laik occupait auparavant le poste de directeur commercial des activités MDM. Avant d’entrer chez Informatica, il a exercé plusieurs fonctions à responsabilité chez Oracle pendant 10 ans, notamment au poste de vice président des produits MDM |
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Pour Pascal Laik, le tout nouveau directeur général pour la France d’Informatica (voir encadré), cette plateforme vise ainsi à jeter davantage de ponts entre ces différentes données, qui rappelle-t-il, forment des silos.
Interopérabilité avec Hadoop
L’une des principales améliorations de cette version 9.5 - elle compte une centaine de nouvelles fonctions - est certainement l’intéropérabilité native avec le monde Hadoop. Outre le support de la distribution de Hortonworks, qui s’ajoute alors à celle de MapR et Cloudera, la plate-forme servira de point d’entrée unique vers le framework Java. « On peut gérer des services de manipulation de données, comme la transformation, le dé-doublonnage, le nettoyage, la corrélation de données, le profiling et la qualité des données, directement dans Informatica et les exécuter en natif dans Hadoop», souligne Pascal Laik. «On utilise notre environnement pour définir les processus, mais on les exécute comme étant des services embarqués dans Hadoop.» Autrement dit, Informatica se repose ici sur son parser Hadoop, déjà présent à son catalogue - qui subit lui aussi des améliorations, confirme le DG - , mais étend ce principe à d’autres fonctions.
Et pour Pascal Laik, cette volonté de fondre nativement le monde Hadoop répond à une problématique de marché : celle de la complexité des technologies Hadoop et MapReduce. «Nous souhaitons ainsi rendre Hadoop plus accessible, sans avoir à aller chercher d’autres développeurs.»
Autre illustration de cette intégration multi-facette, une fonction que le groupe baptise Social MDM, qui symbolise l’intégration aux réseaux sociaux. La plate-forme de MDM d’Informatica peut désormais capter les données issus des réseaux sociaux (aujourd’hui limité à Facebook, générées par l’Open Graph du n°1 du secteurà), et avec l’autorisation des utilisateurs, les injecter dans un référentiel d’entreprise. Toujours dans la dimension MDM de la plateforme, Informatica présente une fonction baptisée Data Timeline qui permet de gérer des versions des données dans le temps ainsi que leur historique.
Enfin, cette version 9.5 est également accompagnée des «Embeddedable Cloud Integration services» qui adressent la problématique de l’intégration de données des environnements Saas, souligne enfin Pascal Laik. Il s’agit ainsi de pouvoir embarquer des services d’intégration au sein des applications Saas, comme par exemple Salesforce, afin de faciliter l’intégration des données métiers dans les applications hébergées.