La BI dopée par les sentiments
Démonstration chez IBM lors de l’Eurovision et de Roland Garros, intégration aux outils de BI d’Autonomy et d’Information Builders : le concept de l’analyse de sentiments s’immisce désormais dans les outils analytiques afin de répondre aux problématiques Big Data des entreprises.
C’est une tendance que l’on a vu se dégager ces derniers mois sur le marché du décisionnel et de la Business Intelligence : l’analyse de sentiments. Au coeur de ce concept un peu flou et marketing : l’intégration et l’analyse de données, tant structurées que non structurées (issues par exemple de bases de données et de centre d’appels ou encore des réseaux sociaux), censées refléter les opinions et les avis laissés par les utilisateurs et les internautes sur une marque ou sur un événement. Et ce, en temps réel. Une façon de porter directement la BI et l’analyse prédictive sur les bureaux des départements métiers des entreprises.
Cette tendance, on la retrouve notamment chez Autonomy. L’éditeur britannique, désormais dans le giron de HP, a décidé de muscler sa plate-forme IDOL (Autonomy Intelligent Data Operating Layer) à l’analyse des opinions multi-sources des internautes. «L’analyse de la réputation extrait le sens d’articles et de conversation et opère automatiquement des analyses statistiques détaillées afin d’identifier les tendances émergentes et leurs répercutions sur la réputation des personnes, des entreprises et des produits», explique Autonomy sur son site Internet. Un module de réponse automatique permet ensuite d'interagir sur chacun des canaux de communications.
Ces fonctions d’analyse prédictive se retrouvent également chez Information Builders. Ce spécialiste de la BI et de l’intégration de données a entrepris de doter son moteur de recherche WebFocus Magnify de ses désormais précieux outils d’analyse. Le groupe s’est pour cela associé à la société Wand Taxonomy, dont la spécialité est de travailler sur la recherche par taxonomie multilingue structurée. Une analyse sémantique des contenus indexés dans le moteur de recherche est opérée afin «de classifier et d’attribuer un score aux données», résume Information Builders. En clair, identifier les contenus négatifs et positifs en mêlant à la fois les données structurées initialement indexées par le moteur de recherche et en y associant celles non structurées générées sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter et LinkedIn) «Au fur et à mesure que les données sont indexées par WebFOCUS Magnify, la solution interroge le serveur de Wand Taxonomy afin de déterminer si le contenu global recueilli correspond à un sentiment positif, négatif ou neutre, puis renvoie un score à la plateforme de Business Intelligence WebFOCUS. Les utilisateurs peuvent ainsi filtrer leurs recherches en se basant sur la tendance globale de l’information», explique encore la société. Logiquement, ces mêmes données peuvent être croisées avec celles du CRM de l’entreprise afin de distiller les analyses et les rapports auprès des départements des ventes et de la relation clients notamment.
IBM analyse les sentiments liés à l’Eurovision et à Roland Garros
Evidemment, IBM, qui investit lourdement sur les segments de l’analytique et de la BI, s’est empressé d’exposer son savoir-faire sur la question de l’analyse des opinions et des avis des internautes. Big Blue a ainsi conduit deux projets sur cette thématique : l’un en association avec France Télévision afin de mesurer et analyser le taux de popularité des des différents candidats à l’Eurovision, sur les réseaux sociaux ; l’autre lors du tournoi de tennis de Roland Garros. Le groupe y a présenté son IBM Social Sentiment Index, un baromètre des opinions sur le tournoi et son environnement, qui s’appuie sur des données capturées sur les réseaux sociaux, les blogs ainsi que les forums. Ces démonstrations reposent notamment sur la solution IBM Cognos Consumer Insight du groupe.