Surcouf : le tribunal opte pour un plan de cession totale
Constatant l’échec de son plan de cession partielle, le tribunal de commerce de Lille a décidé de mettre en vente la totalité du périmètre de Surcouf. Les candidats ont jusqu’au 5 juillet pour déposer leur offre.
Mauvaise nouvelle pour les salariés de Surcouf : c’est désormais tout l’effectif (soit 450 personnes) qui est menacé de perdre son emploi. Le tribunal de commerce de Lille vient en effet décider la cession de l’ensemble du périmètre de l’enseigne. Les candidats ont jusqu’au 5 juillet pour déposer leur offre.
Cette décision intervient après que le tribunal a constaté l’insuffisance des offres reçues dans le cadre de plan de cession partielle du 18 avril. À l'époque, Il avait été proposé de ne céder que les fonds de commerce des magasins d’Haussman, de Mérignac et de Lille Molinel pour un montant estimé de 4 M€. Les candidats étaient invités à reprendre si possible les salariés concernés.
À l’issue du délai imparti, le tribunal n’a reçu qu’une offre portant sur le seul fonds de commerce de Mérignac. Emanant de Darty, cette offre d’un montant de 350.000 euros ne prévoit la reprise d’aucun salarié. Largement insuffisant, a estimé le tribunal qui comptait sur ces 4 M€ pour financer la restructuration de l’enseigne et la poursuite d’activité au moins jusqu’aux fêtes de fin d’année (la trésorerie ne permettant pour l'heure pas d'aller au delà d'août-septembre).
Du coup, le plan de sauvegarde de l’emploi envisagé pour adapter la masse salariale au nouveau périmètre est pour l’instant gelé en attendant d’éventuelles offres de reprise totale. Ces offres seront examinées le 26 juillet lors d’une session de vacation du tribunal. Dès lors, en fonction des propositions reçues, l’enseigne pourra être soit cédée, totalement ou partiellement, soit liquidée.Dans le cas d'une liquidation, les magasins resteraient ouverts pendant une quinzaine de jours supplémentaires le temps de liquider les stocks et d'organiser les plan social.
Mais même si un repreneur se faisait connaître, il est peu probable qu'il reprenne autre chose que les magasins. Quel que soit le scénario retenu, les salariés risquent donc d’être les premiers sacrifiés.