Datacenter : Cheops double son potentiel de traitement de données
Fleuron du cloud sur Bordeaux avec une portée nationale, Cheops inaugure son second datacenter avec un an d’avance. Fort de références parmi les ETI, la SSII prévoit d’autres développements et propose désormais une grosse force de frappe en matière de traitement et de stockage de données.
Fort de sa percée dans le cloud, Cheops a décidé de multiplier sa puissance informatique disponible en bâtissant à Canéjan, dans la région bordelaise où le groupe désormais d’envergure nationale après le rachat de la partie infogérance d’Arès est installé, un second datacenter. La SSII qui vise notamment les PME et les entreprises de taille intermédiaires (ETI) doit en effet faire face à la prochaine saturation de son centre de traitement et de stockage de données, pourtant pas si vieux. L'entreprise de Nicolas Leroy-Fleuriot a donc investi 2 millions d'euros pour créer une seconde salle de stockage, réplique exacte de la première. Outre qu’elle est pour grande partie dédiée au cloud à travers l’offre iCod de Cheops, cette dernière se caractérise notamment par la densité de la puissance de calcul à disposition – sur infrastructure HP et EMC - et également un système de refroidissement APC de dernière génération.
Cheops inaugure ce second datacenter avec un an d’avance sur le calendrier prévisionnel et travaille même à l’éventualité d’un autre site – cette fois mutualisé – toujours dans la région bordelaise. Une liaison fibre optique synchrone de 25 kilomètres relie la structure actuelle au centre historique de Cheops, dans le quartier de Bordeaux Lac distant que quelques kilomètres, devenu datacenter de secours. Déjà partie prenante du financement du 1er datacenter (à hauteur de 15%), le Conseil Réginal d’Aquitaine a une nouvelle fois soutenu le projet, investissant 200 000 euros dans la dernière infrastructure. Cheops apparait en effet comme l’un des piliers de l’IT à l’échelle régionale et a su convaincre plus de 70 clients de faire appel à ses services dont CDiscount, Cultura, Yves Rocher, le groupe de cliniques Medipartenaires, qui ont tous décidé de faire traiter et stocker leurs données à Canéjan.
Et la SSII ne devrait pas en rester là tant la double casquette PME et Cloud lui est naturelle. Selon Nicolas Leroy Fleuriot, les deux mondes semblent en effet fait pour se rencontrer. Pour lui, « les différences [entre grands comptes et ETI ou PME, ndlr] tendent à s'estomper. En fait, de plus en plus de PME et d'ETI se dotent d'ERP, de progiciels, de solutions intégrées à l'instar des grandes entreprises. Elles ont besoin d'un système d'information performant, fiable, évolutif, réactif et disponible 24h sur 24 et 7 jours sur 7. Pour que leur système d'information soit compétitif, il leur faudrait mobiliser des ressources humaines en conséquence et cela reviendrait très cher. L'externalisation apparaît alors comme une alternative logique et stratégique. Le Cloud, véritable rupture technologique, répond à ces exigences. C'est un formidable outil de variabilisation des coûts pour ces entreprises. » C’est donc sur ce créneau que Cheops a développé son offre iCod articulée sur trois niveaux : « L'offre Production permet de fournir de manière mensualisée aux clients la puissance de traitement, la capacité de stockage et le niveau de disponibilité dont ils ont besoin, au moment où ils en ont besoin en les affranchissant de toute acquisition d'infrastructure informatique. Il s'agit d'une approche modulaire, avec une facturation par unité d'œuvre qui autorise beaucoup de flexibilité à un coût défini par avance en cas de pic de charge. Notre offre iCod PRA est complémentaire, avec la mise à disposition d'un SI de secours et d'un plan de reprise d'activité reposant sur nos deux datacenters interconnectés en liaison synchrone. Enfin, iCod PC est une offre de DaaS (Desktop as a Service) consistant à proposer une offre de poste de travail virtualisés externalisée chez nous ».
Pour accompagner la croissance de son activité infogérance, Cheops prévoit de recruter une soixantaine de personnes au cours des trois prochaines années.