BT Services : le thermomètre social s’affole après l’annonce d’un gel des salaires
Les organisations syndicales de BT Global Services France viennent d’être informées qu’il n’y aurait aucune augmentation de salaires cette année. Une annonce qui a été accueillie par la tenue d’une assemblée générale.
Régime sec pour tout le monde. Environ cent cinquante salariés de BT Services se sont réunis en assemblée générale vendredi dernier au bas de la Tour Ariane à La Défense à l’appel de l’intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT et FO.
L’objet de cette réunion surprise qui a mobilisé un gros tiers des salariés du siège : le gel des salaires pour l’année 2012. En NAO, la direction venait en effet d’annoncer qu’il n’y aurait ni augmentation collective, ni augmentation individuelle cette année.
Une nouvelle qui a été d’autant plus mal reçue par les intéressés qu’en Grande Bretagne, où le groupe a le gros de ses troupes, les salariés vont bénéficier d’une augmentation annuelle négociée de 3% jusqu’en 2013. Et les allemands ont obtenu la même enveloppe pour cette année.
Les salariés français ne verront même pas la couleur de la pénalité de 1% de la masse salariale que les syndicats ont contribué à faire économiser à l’entreprise en convainquant la direction générale de démarrer contre l’avis de la DRH les négociations sur l’égalité hommes-femmes.
Les syndicats ne manquent pas de souligner le résultat de cette politique : les effectifs continuent de fondre comme neige au soleil. En douze mois, le nombre de salariés a encore diminué de près de 7% à périmètre constant. Avec la cession de son activité développements applicatifs à Osiatis au début du mois, l’effectif est tombé à 1610 collaborateurs contre plus de 2.400 en 2009 lors de la création de BT Services (soit une diminution de 34%).
La société avait pourtant annoncé en avril 2011 l’embauche de 500 personnes sur l’exercice. Un objectif qui n’a pas été tenu selon les syndicats, qui évoquent plutôt 260 embauches. Ce qui n’a pas suffit à compenser les départs.
L’intersyndicale espère néanmoins un geste lors de la prochaine réunion NAO qui doit se tenir ce mercredi 27 juin. Sans quoi, elle menace de durcir le ton.