Oracle France va se séparer de 8% de son effectif

Avec la ponctualité du métronome, Oracle France vient d’annoncer son plan social annuel. Après les 250 suppressions de postes de 2009, les 144 de 2010 – 2011 a fait exception à la règle, Oracle souhaite économiser environ 150 postes supplémentaires cette année, soit environ 8% de son effectif actuel (1.800 personnes).

Fait nouveau : la direction s’est engagée à ne procéder à aucun licenciement sec. Les départs se négocieront exclusivement sur la base du volontariat. On peut y voir le signe d’un climat social apaisé. Mais c’est surtout un moyen, pour une entreprise qui continue d’afficher des bénéfices records, d’éviter l’indignité due aux employeurs qui pratiquent les licenciements boursiers.

Cette paix sociale a un prix : l’accord sur la méthode signé par toutes les organisations syndicales représentatives (CFDT, CFTC et CGC) prévoit des conditions encore plus incitatives que lors des plans précédents. Pour rappel, les volontaires de 2010 sont partis avec 9 à 12 mois de congé de reclassement, une enveloppe de soutien à la création d’entreprise pouvant aller jusqu’à 15.000 €, jusqu’à 40.000 € de participation à la formation et un mois de salaire d’indemnité complémentaire par année d’ancienneté.

Démarrée la semaine dernière, la procédure de consultation devrait se poursuivre jusqu’à la mi-août pour des départs prévus à partir de fin septembre. La difficulté pour Oracle dans ce PDV (Plan de départs volontaires) va être de faire en sorte que ce soit les postes qu’il souhaite effectivement supprimer qui se libèrent et que le nombre de candidats au départ n'excède pas trop le nombre de postes supprimés (comme cela avait été le cas lors du dernier plan). Une stricte confidentialité a été gardée sur la nature des postes visés.