Crise des télécoms : Montebourg réagit
L’annonce de plans de départs volontaires chez SFR et Bouygues fait bouger le gouvernement. Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin vont recevoir les syndicats, puis dans un deuxième temps les opérateurs mobiles.
Au lendemain de l’annonce de la mise en place de plans volontaires chez SFR et Bouygues Télécom, le ministre du Redressement productif et la ministre déléguée à l'Economie numérique ont annoncé qu’ils allaient recevoir « au plus vite » les intersyndicales des deux entreprises afin d’évoquer avec eux la situation du secteur de la téléphonie mobile depuis l’arrivée d’un « quatrième opérateur » sur le marché. On notera à ce propos que le syndicat Sud PTT,qui réclame une grande conférence nationale sur les télécoms, et la CGT affirment que la crise actuelle des télécoms ne se résume pas à l’arrivée de Free.
« Les ministres estiment que dans un secteur tel que celui-ci, réglementé et donc protégé de la concurrence internationale, tout doit être fait pour éviter que des emplois soient détruits ou délocalisés et que les investissements nécessaires tant à l’aménagement des territoires qu’à la compétitivité et la croissance de notre économie soient remis en cause ou retardés », peut-on lire dans un communiqué des deux ministres.
Arnaud Monteboug et Fleur Pellerin vont ensuite réunir les quatre opérateurs de téléphonie mobile afin « d’évoquer avec eux les moyens du retour à un modèle de croissance, au bénéfice de l’emploi, tant au sein des opérateurs que chez leurs sous-traitants et fournisseurs ». Le 13 juin à l’issue d’un conseil des ministres, Arnaud Montebourg, avait fait part de son souhait de relocaliser en France les centres d’appels des opérateurs, le nearshore et l’offshore étant selon lui « une arme de destruction massive de l’emploi ». Il avait également évoqué la création d’un « EADS des télécoms » et fustigé l’Arcep qui, selon lui, avait mené la concurrence du marché à s’autodétruire.
Rappelons que SFR, qui emploie10.000 personnes, a présenté en début de semaine les grandes lignes d’un plan stratégique destiné à restaurer sa compétitivité, lequel devrait notamment se traduire par des départs volontaires en 2013.
De son côté Bouygues a annoncé qu’il allait se séparer cette année de 556 personnes en recourant lui aussi à des départs volontaires.
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