Cloud : Microsoft envoie ses partenaires chasser sur les terres de VMware
Au deuxième jour de sa conférence partenaires, qui se déroule actuellement à Toronto, Microsoft précisé le calendrier de sortie de Windows Server 2012. Surtout, il a annoncé un programme visant à aider ses partenaires à renoncer à leur environnement VMware.
C’était au tour de Satya Nadella, président de la division Server and Tools de Microsoft, d’officier pour la conférence plénière de ce second jour l’édition 2012 de la conférence partenaires de l’éditeur. Pour lui, la «nouvelle ère» qui s’ouvre dans l’actuelle s’est résolument engagé Microsoft est celle des «terminaux connectés et des services continus», de la mobilité et du Cloud Computing, en somme. Mais cette ère a besoin de son système d’exploitation, sorte de «Cloud OS qui assure l’abstraction du matériel pour permettre aux développeurs de se concentrer sur les applications», sur leur logique propre, et sur l’expérience utilisateur. Un système d’exploitation «véritablement distribué» et qui s’étende sur «de multiples centres de calcul.» Et pour cela, rien de tel que Windows Server 2012, semble dire Satya Nadella. D’ailleurs, assure-t-il, si Microsoft avance sur ce terrain, c’est d’abord poussé par ses propres besoins, ceux d’applications maison qu’il exploite «à l’échelle d’Internet», comme Dynamics CRM et Office 365, ou encore Bing. Le moteur de recherche de l’éditeur fonctionnerait en fait déjà sous Windows Server 2012. De quoi permettra à Nadella d’affirmer sa «confiance dans la robustesse» du prochain système serveur de Microsoft. Lequel doit entrer en phase RTM au mois d’août, avant une disponibilité générale au mois de septembre.
Prendre des parts de marché à VMware
Mais il n’est pas question, pour le président de la division Server and tools de l’éditeur se contenter de vanter Windows Server 2012... sans le comparer à la concurrence sur le terrain du Cloud. Et Jeff Woolsey, directeur de programme pour la virtualisation de Windows Server, d’épingler VMware : «ils assurent qu’ils peuvent supporter jusqu’à 300 000 IOPS sur une seule machine virtuelle [...] Avec Windows Server 2012, nous en supportons plus d’un million, soit plus de trois fois plus.» Le support d’ODX pour le stockage - avec déport d’une partie de la tâche sur le système de stockage - n’y est peut-être pas pour rien : en s’appuyant dessus, c’est un débit de 1 Go/s qu’il parvient à atteindre - «des performances inconnues jusqu’ici [...] Windows Server 2012, c’est le stockage en mode Cloud sans souci.» Le nouveau système d’exploitation serveur de Microsoft doit en outre supporter des disques virtuels jusqu’à 64 To, jusqu’à 64 processeurs virtuels, ou encore jusqu’à 1 To de mémoire vive par machine virtuelle.
Au-delà des mots, Microsoft a annoncé le lancement d’un programme «Switch to Hyper-V» qui doit permettre à ses partenaires d’accéder à des «outils, ressources et conseils pour migrer sans risque» des clients d’un environnement VMware à Hyper-V.