BI mobile : rapprocher le décisionnel du terrain
Les terminaux mobiles vont-ils démocratiser la BI ? En tout cas, ils permettent de délivrer aux opérationnels l'information décisionnel en situation.
Difficile de se rendre à une conférence organisée par un éditeur de solutions de BI sans croiser un iPhone ou, plus couramment encore, un iPad. De facto, même si le décisionnel mobile n'a pas attendu Apple pour voir naître ses premières expérimentations, ce sont bien les terminaux frappés de la pomme qui lui ont donné ses lettres de noblesse. Une accélération qui fait mouche : le cabinet d'études Gartner prévoit que, dès 2013, un tiers des accès aux applications décisionnelles proviendra de terminaux mobiles.
La première vocation de cette BI mobile consiste à fournir aux opérationnels présents sur le terrain la bonne information, celle utile à leur activité à l'instant t. Comme l'expliquait Joseph Nunes de Matos, chargé de l'innovation client chez SAP France, lors d'un récent séminaire sur le décisionnel organisé par l'éditeur, cette autonomie donnée aux utilisateurs constitue une forme de réponse à l'explosion des volumes de données : "1,8 zettaoctet (1 million de pétaoctets, ndlr) en 2011, selon le cabinet d'études IDC, et 80 % de ce total provient du monde professionnel, soulignait-il. Le défi consiste à transformer ces données brutes en informations pertinentes sur le terrain". Pour les commerciaux, les techniciens ou les gestionnaires de rayons dans la distribution. Ces derniers ayant alors accès au niveau de stocks, aux résultats des opérations promotionnelles les concernant, etc.
Tirer parti des caractéristiques propres des terminaux
De facto, la dernière version de la plate-forme décisionnelle de SAP, BI 4.0, permet de capitaliser sur le patrimoine existant de tableaux de bord. Une simple option suffit à rendre ces informations consommables sur les terminaux mobiles, puis à les partager via e-mail ou via l'outil collaboratif maison, Streamwork. Les clients BI Mobile (pour consommer des rapports en situation de mobilité et recevoir des alertes) mais aussi Explorer (exploration de données) sont disponibles nativement sur les principaux types de terminaux, en tirant parti des caractéristiques propres à ces plates-formes (géolocalisation, présentations cartographiques, interfaces tactiles…). Comme le rappelle Anthony Donnet, directeur de la BI chez Eozen, la plate-forme SUP, héritée de Sybase et permettant le portage des applications spécifiques sur les différents systèmes d'exploitation mobiles, vient compléter le dispositif.