VMworld 2012 : malgré un discours cloud, VMware n'oublie pas de soigner ses fondamentaux
VMware a beau parler beaucoup de cloud à VMworld, il n'en oublie pas ses fondamentaux. L'éditeur a ainsi annoncé de nombreuses améliorations à son hyperviseurs ainsi qu'aux outils qui l'entoure en matière de sauvegarde et de protection de VM. Des améliorations parfois substantielles que résume LeMagIT.
A l'occasion de VMworld, VMware a multiplié les annonces autour du cloud. Mais l'éditeur a aussi veillé à améliorer nombre d'outils périphériques à son hyperviseur afin d'en simplifier l'emploi et de faciliter la vie des administrateurs. Les nouveautés portent notamment sur l'interface d'administration de vSphere - désormais basée sur un client web -, sur la mobilité des machines virtuelles, ainsi que sur leur sauvegarde et leur protection. Le MagIT revient sur les points essentiels
Une nouvelle interface d’administration basée sur Flash/Flex
La nouvelle interface d'administration web s'appuie sur la technologie Flex (Flash) née des travaux d'Adobe. (Cliquer sur l'image pour agrandir) |
Les administrateurs l’attendaient depuis longtemps, Vmware a enfin produit une interface d’administration pour son environnement de virtualisation qui ne dépend pas de Windows. Avec le lancement de vSphere 5.1 à San Francisco, l’éditeur a dévoilé une nouvelle interface web basée sur la technologie Flex d’Adobe (oups pardon, de la fondation Apache – Adobe ayant libéré le code de Flex pour le confier à la fondation Apache). Cette nouvelle interface d’administration est une version très améliorée du client Flex apparu avec la version 5.0 de vSphere et remplace dans la nouvelle mouture l’interface historique développée pour Windows.
La première bonne nouvelle est qu’il n’est plus nécessaire de disposer de Windows pour administrer un (ou plusieurs) clusters VMware. Désormais, un simple navigateur web récent et un système d’exploitation supportant Flash est suffisant pour administrer une infrastructure virtualisée (ce qui veut dire que l’on pourra administrer depuis une machine Linux ou Mac OS X – sans toutefois l’accès au mode console des VM). Pour pouvoir utiliser la nouvelle interface les administrateurs ont deux solutions : ils peuvent soit installer le nouveau vCenter Server (une appliance préconfigurée sous Linux) qui contient le composant serveur du nouveau client web, soit, t si leur vCenter Server tourne sous Windows, ajouter un nouveau composant serveur permettant l’administration via le nouveau client.
vMotion sans stockage partagé
Une autre nouveauté de vSphere 5.1 est la possibilité de faire migrer des VM d’un serveur à un autre même si ces VM ne sont pas stockées sur un stockage partagé, ou si une partie de leur stockage s’appuie sur des ressources locales. Cette nouvelle capacité, baptisé Enhanced vMotion, s’accompagne toutefois de contraintes additionnelles comme la nécessité pour les machines d’être gérées par le même serveur vCenter et d’être dans le même Datacenter virtuel. Une autre limitation est que seuls deux processus de migration peuvent être réalisés de façon simultanée.
La réplication dissociée de Site Recovery Manager
Une autre bonne nouvelle est que le moteur de réplication de Vmware, vSphere replication a été dissocié de Site Recovery Manager (SRM) pour devenir un produit autonome, intégré gratuitement à la suite vSphere Essential Plus. Pour les utilisateurs de cette suite, très commune dans les PME, il est donc désormais possible de protéger leurs environnements virtuels de façon économique sans avoir à investir dans SRM. vSphere Replication permet ainsi de répliquer des VM et leur stockage, même quand ce dernier est local et non pas sur un stockage partagé. Le logiciel permet de se protéger d’une panne ou d’un désastre en répliquant les VM essentielles sur un site distant (ou un autre bâtiment sur un campus d’entreprise ou vers un hébergeur pour une PME) et ce même si le stockage de départ est différent du stockage de destination. On peut par exemple répliquer de SAN à stockage local ou de stockage local à NAS, à condition que le stockage soit dans une VMDK. La réplique ainsi générée peut être redémarrée manuellement en quelques minutes par l’administrateur en cas de défaillance du serveur hébergeant la machine primaire. Seul bémol, le RPO minimal est d’environ 15 mn, ce qui veut dire qu’en cas de désastre, il faut accepter une perte potentielle de donnée de 15 mn…
vSphere Data Protection protège les VM
Parmi les améliorations attendues figure aussi le remplacement de VMware Data Recovery (VDR) par vSphere Data Protection (VDP), une nouvelle technologie de sauvegarde et de restauration de VM basée sur la technologie Avamar d’EMC. Vmware a en fait choisi d’embarquer le savoir-faire de déduplication d’Avamar dans une nouvelle appliance de sauvegarde qui permet de gérer de façon centralisée les sauvegardes et les restaurations de jusqu’à 100 VM (avec un maximum de 2To de stockage physique consommé).
vSphere Data Protection s’appuie sur les API de sauvegarde de vSphere (VADP) et sur sa technologie de Changed Block Tracking, qui permet par analyse différentielle de suivre quels blocs de données ont été modifiés entre deux sauvegardes. Le logiciel couple ce support avec la technologie de déduplication d’Avamar pour réduire de façon conséquente les temps de sauvegarde et les volumes de données à transférer et à stocker. VDP ne nécessite l'installation d'aucun agent additionnel dans les VM (ce qui est aussi le cas pour Avamar) et l’administration s'effectue simplement via une interface web intégrée au nouveau client web d'administration. Notons pour les administrateurs vSphere que l’appliance nécessite la présence de vCenter Server 5.1, mais peut gérer la sauvegarde de VM déployées sur des serveurs ESXi 4.x ou 5.0.