Econocom, en ligne avec ses objectifs de rentabilité, poursuit le rythme de ses acquisitions
Malgré des décalages de décision ayant entraîné une légère érosion de son chiffre d’affaires, le spécialiste du financement d’infrastructures et de services informatiques a enregistré une hausse sensible de sa rentabilité au premier semestre.
Econocom vient de publier les comptes de son premier semestre fiscal clos fin juin. Le chiffre d’affaires recule de 3,5% à 736,9 M€. Une érosion que le groupe explique par le décalage de certains grands contrats et par son désengagement des petits contrats moins rentables. Une stratégie payante puisque le résultat opérationnel courant progresse de 40% à 26 M€. Après charges financières, amortissements et impôts, le résultat net consolidé affiche même une progression de 500% à 13,7 M€ (soit un taux de rentabilité de 1,8%).
En France, le chiffre d’affaires est stable à 361 M€ (-0.5%). Une déception pour Véronique di Benedetto, directrice générale groupe et country manager France qui, au vu du carnet de commandes et malgré le recentrage sur les clients les plus rentables, attendait une croissance. Mais, comme ailleurs, il a fallu faire avec les reports de décision et les diminutions de budget.
Le périmètre de l’activité location, qui représente 65% des revenus France, tend à se renforcer sous l’impulsion des solutions intégrées qui combinent financement, vente de matériels et services fournis dans le cadre d’une redevance unique et variabilisable, selon Véronique di Benedetto. Des solutions intégrées comptabilisées dans les revenus location même si elles renferment part grandissante de matériels et de services (environ 15%). Ainsi, la distribution de produits représente environ 100 M€ de facturations et les services environ 90 M€ (soit 25% du CA France contre 17% au niveau groupe).
Pour le deuxième semestre, Véronique di Benedetto s’en tient à la prévision prudente du groupe, qui table sur une légère hausse de son chiffre d’affaires annuel (ce qui suppose une croissance d’au moins 3,4% de ses ventes du deuxième semestre). L’effectif continue de progresser légèrement en net. Il a atteint 2115 personnes fin juin et devrait dépasser les 2150 personnes d’ici à la fin de l’année (hors acquisitions).
De même, le groupe ne devrait pas ralentir son rythme sur le front des acquisitions. Après un premier semestre marqué par trois opérations (Centrix en Belgique, l’éditeur français Tactem et l’intégrateur spécialisé dans la sécurité Cap Synergy, annoncée cet été non encore finalisée), trois autres opérations devraient intervenir avant la fin de l’année. Deux d’entre elles concernent des acteurs français, l’un positionné dans le domaine des services et l’autre dans la distribution de produits Apple.