VMware affiche aussi des ambitions dans le stockage
Tout à sa stratégie de "Software defined Datacenter", VMware s'intéresse de prêt au technologies de stockage, après avoir investit beaucoup dans la virtualisation des serveurs et du réseau. Objectif, faciliter la gestion de l'ensemble des ressources du datacenter par l'hyperviseur. Durant VMworld 2012, Stephen Herrod a notamment évoqué trois technologies baptisées vFlash, vSan et vVols.
Après la virtualisation des serveurs et celle des réseaux, VMware s’intéresse à celle du stockage. À l’occasion de VMworld, l’éditeur a ainsi levé le voile sur plusieurs technologies en cours de développement, dont l’objectif est de faciliter l'administration du stockage, d'accroître les performances mais aussi de permettre aux entreprises et utilisateurs qui le souhaitent de faire abstraction des baies SAN et NAS et d’agréger le stockage présent dans les serveurs membres d’un cluster pour en faire une ressource partagée entre les membres.
Cette stratégie fait écho à celle de Red Hat (depuis le rachat de Gluster) mais aussi à celle de certains acteurs de l’écosystème OpenStack comme Ceph, sans compter les initiatives en la matière d’acteurs commerciaux comme HP (avec son appliance VSA, ex-Lefhand, ex-P4000). Elle est aussi révélatrice de l’intérêt de l’éditeur pour la convergence de l’ensemble des technologies du datacenter (serveur, stockage et réseau) et de son envie de pouvoir créer et administrer des bulles de ressources d’infrastructure à même de fournir à la volée l’ensemble des éléments dont les applications ont besoin.
Dans la pratique, VMware a notamment levé le voile sur trois technologies à VMworld : vFlash, vSAN et vVols.
vFlash : utiliser la flash dans les serveurs pour doper les performances
vFlash permet de créer une couche de gestion de cache basée sur du stockage Flash au niveau de l’hyperviseur afin de réduire la latence d’accès aux systèmes de stockage externes. vFlash s’appuie sur la technologie Content Based Read Cache de VMware, qui permet de placer dans un cache local au serveur les données les plus lues afin de minimiser la latence d’accès aux données. vFlash permettra de créer des pools de ressources de mémoire Flash et de les allouer aux applications, a expliqué Stephen Herrod, le CTO de VMware. Il n’a toutefois pas indiqué si l’accès à la mémoire Flash se ferait via des protocoles en mode bloc ou sur un modèle plus proche de celui de l’adressage de la mémoire, en s’appuyant par exemple sur le protocole émergent NVM en cours de définition par la SNIA. NVM a pour but de proposer une API standard d’accès au stockage Flash en mode page (selon un modèle assez proche de celui de Fusion-IO).
vSAN : Une baie de stockage virtuelle
Une autre technologie abordée par Herrod est vSAN, dont l’objectif est de permettre la création d’une baie de stockage SAN virtuelle en réutilisant les disques présents dans les serveurs d’un cluster VMware. vSAN permettra de définir des règles d’utilisation avancées, de contrôler de façon granulaire les performances et d’assigner des ressources de stockage au plus proche des VM, tout en assurant la sécurité de ces données par des mécanismes de redondance entre les nœuds. Un des objectifs de VMware est notamment de satisfaire les besoins en performances des architectures VDI, mais aussi par exemple de répondre aux besoins de stockage et de disponibilité des PME. vSAN devrait être limité à un maximum de 32 nœuds (la limite actuelle d’un cluster ESXi).
vVols : la gestion du stockage à l'échelle de la VM
Enfin, VMware a reparlé de la notion de vVols (virtual Volumes), un nouveau concept de gestion du stockage qui permettrait de remplacer l’actuel modèle de gestion par datastore et qui ferait du fichier VMDK l’unité de gestion du stockage (un datastore est aujourd’hui associé à un LUN sur une baie de stockage). Le concept de vVols pourrait refondre en profondeur la façon dont les administrateurs gèrent leur stockage mais aussi dont les baies de stockage interagissent avec l’hyperviseur.