Nouvelles tensions entre opérateurs sur la fibre
Alors que s’achèvent à Paris le salon Odebit et le grenelle du très haut débit, Orange et SFR viennent d’annoncer s’être entendus sur la mutualisation des réseaux fibrés.
Alors que s’achèvent à Paris le salon Odebit et le grenelle du très haut débit, Orange et SFR viennent d’annoncer s’être entendus sur la mutualisation des réseaux fibrés. Une entente qui met Free hors de lui.
Orange et SFR se sont en effet accordés pour mutualiser leurs installations jusqu’aux paliers des abonnés, dans les immeubles d’une quinzaine d’agglomérations où ils sont présents. Pour Free, cet accord est contraire à la loi : la loi de modernisation de l’état (LME) prévoit en effet une mutualisation jusqu’au pieds des immeubles, pas plus loin.
Et si Orange et SFR déclarent ouvrir leur accord à tous les opérateurs, celui-ci « ne garantit ni la concurrence ni le libre accès des foyers aux différentes offres », selon Maxime Lombardini, directeur général d’Iliad, la maison mère de Free.
Pour l’heure, l’autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) et Eric Besson, secrétaire d’état à l’économie numérique, à la consommation et à l’aménagement du territoire, brillent par leur silence.
Un silence d’autant plus surprenant qu’Eric Besson, dans une allocution lors du Grenelle du très haut débit, a appelé à la « signature d’accords multilatéraux entre opérateurs » ou à « une décision réglementaire de l’Arcep s’imposant de facto aux opérateurs », pour définir les conditions de mutualisation.