Antitrust : des consommateurs américains contre l’accord Yahoo/Google
Un caillou supplémentaire dans la chaussure du couple Yahoo/Google avec cette fois la requête du CDD (Center for Digital Democracy), un groupe privé de défense des consommateurs qui tente de faire pression sur les parlementaires américains pour qu’ils dénoncent les risques concernant l’accord publicitaire entre les deux géants de l’Internet.
Un caillou supplémentaire dans la chaussure du couple Yahoo/Google avec cette fois la requête du CDD (Center for Digital Democracy), un groupe privé de défense des consommateurs qui tente de faire pression sur les parlementaires américains pour qu’ils dénoncent les risques concernant l’accord publicitaire entre les deux géants de l’Internet. En ces temps d’élections aux Etats-Unis, le CDD a écrit un courrier à Herb Kohl, sénateur démocrate du Wisconsin et président de la commission antitrust au sénat américain. Objectif : obtenir que ce dernier fasse pression sur le DoJ – ministère de la justice – qui enquête actuellement sur les risques anticoncurrentiels que ferait courir la mise en œuvre de l’accord signé au printemps.
[Voir sur ce sujet notre analyse : Antitrust, Google mûr pour remplacer Microsoft au banc des accusés]
Il y a quelques semaines, les annonceurs américains s’étaient déjà inquiétés d’un partenariat Google-Yahoo qui contrôlerait « 90 % de la publicité via les liens sponsorisés aux Etats-Unis ». La Commission européenne – quoique le Vieux Continent de soit pas concerné directement par le périmètre de l’accord – a également décidé ce mois-ci d’ouvrir une enquête tandis que l’association des éditeurs de journaux demandait à son tour aux autorités européennes, canadiennes et américaines de bloquer un accord qui – selon eux - aurait un "impact négatif".
Tous émettent de sérieux doutes sur l’accord signé au printemps dernier avec Yahoo, au plus fort de la pression imposée par les velléités de rachat de Microsoft. Pour désamorcer des critiques pourtant légitimes, les deux partenaires avaient alors donné 100 jours à l’antitrust américain pour livrer son verdict, tout en se disant très sereins.