Bouygues Télécom condamné à démonter une antenne relais
Une première de mauvais augure pour les opérateurs télécoms : Bouygues Télécom s’est vu condamné à démonter une antenne relais GSM située à Tassin-La-demi-Lune, dans le Rhône.
Une première de mauvais augure pour les opérateurs télécoms : Bouygues Télécom s’est vu condamné à démonter une antenne relais GSM située à Tassin-La-demi-Lune, dans le Rhône. Le tribunal de grande instance de Nanterre à l’origine de la condamnation a en outre estimé que les trois couples qui avaient saisi la justice pour « trouble anormal de voisinage » devraient recevoir 3 000 euros chacun de la part de l’opérateur.
Bouygues Télécom a été condamné à démonter son antenne pour risque potentiel sur la santé. Autrement dit, la Justice a décidé d’appliquer le principe de précaution. Reste que l’opérateur ne devrait pas s’exécuter tout de suite puisqu’il semble qu’il ait décidé de faire appel de la décision du tribunal. Ce type d’action en justice n’est pas nouveau, mais pourrait se multiplier tant la grogne et les craintes qui entourent le déploiement d’appareils émetteurs de champs électro-magnétiques prennent de l’ampleur.
[Sur ce sujet, lire notre analyse - Wifi, RFID, téléphonie mobile : les ondes qui font peur]
Bouygues se dit serein et explique que le TGI de Toulon l’avait déjà condamné à démonter une antenne relais dans le Var avant que la cour d'appel d'Aix-en-Provence ne revienne récemment sur ce jugement.
Reste que la polémique enfle. En septembre, elle a atteint l’hôtel de ville de Paris, en conflit avec des syndicats de salariés cette fois hostiles aux bornes Wifi dont les installations se multiplient dans les lieux publics administrés par la municipalité.
Dans son dernier sondage, LeMagIT a interrogé ses visiteurs sur le niveau des précautions prises en matière de santé publique avec ces technologies. Le résultat est sans appel : près de 85 % des internautes considèrent que toutes les précautions n’ont pas été prises.
Surtout, aucune étude sanitaire sérieuse n’a jusqu’à présent éclairé la lanterne d’une population de plus en plus soumise aux rayonnements électro-magnétiques, aussi faibles soient-ils. Si industriels et politiques se veulent rassurant en rappelant que chaque appareil est testé et normé bien en deçà des limites légales, personne n’évoque réellement les effets cumulés, notamment en matière d’infrastructures de téléphonie mobile.
Pour rajouter à la psychose, les résultats d’Interphone - l’étude épidémiologique internationale lancée en 2000 et portant sur 14 000 personnes censée mettre tout le monde d’accord -, tardent à être publiés. Plusieurs fois reportée, cette publication devait intervenir en septembre. Et rien ne vient, sans qu’aucune raison à ce délai ne soit communiquée.