325 M€ de prêt d'urgence pour sauver Qimonda
Après les banques et l'automobile, l'Etat allemand vient au secours de Qimonda AG, l'ex-division mémoire d'Infineon (lui même ex-division micro-électronique de Siemens) au bord de la banqueroute.
Après les banques et l'automobile, l'Etat allemand vient au secours de Qimonda AG, l'ex-division mémoire d'Infineon (lui même ex-division micro-électronique de Siemens) au bord de la banqueroute.
Qimonda va bénéficier d'un prêt d'urgence de 325 millions d'euros provenant de l'Etat allemand de la Saxe (150 M€), de la caisse des dépôts portugaise (100 M€) et d'Infineon (75M€). Ce prêt devrait permettre à Qimonda de continuer à opérer son usine de Dresde (env. 3000 salariés) et de développer son centre de recherche et développement à Porto. Etonnament, Qimonda, dont le siège est à Munich, n'a pas à ce jour bénéficié de l'aide du très riche état de Bavière qui avait pourtant indiqué étudier une telle mesure. Un second paquet d'aide de 280 M€ de l'Etat allemand est en revanche toujours à l'étude et soumis à l'accord de l'UE.
Suite à l'annonce du plan de secours, aucune information n'a toutefois filtré sur l'avenir du plan social annoncé début décembre et qui devait toucher un tiers des salariés de Dresde et au total plus de 3000 des 13000 salariés du groupe. Qimonda doit faire face à l'effondrement des prix des composants mémoire, à une concurrence féroce et à des prévisions calamiteuses pour le marché de la micro-électronique. Selon Gartner, le marché des semi-conducteurs devrait ainsi reculer de 16,1% en 2009. QiMonda n'est sans doute pas encore sorti d'affaire...