Microsoft à nouveau dans le collimateur de la Commission européenne
Bruxelles a expédié vendredi une lettre de grief (Statement of Objections) à Redmond pour lui faire savoir tout le mal qu'il pensait de l'intégration d'Internet Explorer à Windows.
Bruxelles a expédié vendredi une lettre de grief (Statement of Objections) à Redmond pour lui faire savoir tout le mal qu'il pensait de l'intégration d'Internet Explorer à Windows. Une lettre qui invite Microsoft à venir s'expliquer devant la Commission sur les sacro-saint liens qui unissent Windows au navigateur de la marque.
Cette lettre fait suite à une plainte déposée en 2007 par Opera, éditeur norvégien du navigateur éponyme, accusant Microsoft de violer les lois européennes sur la concurrence par l'intégration native d'Internet Explorer à Windows. Après enquête, Bruxelles donne raison à Opera et considère qu'il y a là une vente liée portant préjudice à la concurrence sur le marché européen des navigateurs Web.
Dans un communiqué, Opera accueille à bras ouverts cette décision. Son Pdg, Jon Von Tetzchner, estime ainsi que cette lettre démontre que la Commission prend le dossier très au sérieux et que cela « permettra aux consommateurs de bénéficier d'un véritable choix sur le marché des navigateurs Internet ».
Avec 68,2 % de parts de marché (Source NetApplications), Internet Explorer domine toujours le marché des navigateurs. Une suprématie attribuée notamment à son intégration native avec Windows qui équipe la plupart des PC commercialisés, ainsi qu'à une désinstallation quasiment impossible.
En 2004, Microsoft avait été condamné par la Commission pour un dossier similaire. Il s'agissait à l'époque des liens étroits qui unissant Windows au lecteur multimédia Windows Media Player. Redmond devait également publier les spécifications techniques de ces outils afin de faciliter les développements d'éditeurs tiers sur la plateforme Windows.
L'éditeur avait dû s'acquitter d'une amende de 497 millions d'euros et commercialiser une version de Windows sans le lecteur multimédia (Windows XP N). L'addition s'était ensuite alourdie de 899 millions d'euros, Microsoft ayant trainé des pieds pour se conformer aux desiderata de Bruxelles.
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