Le Sénat américain limite l’embauche d’immigrés diplômés titulaires du visa H-1B
Les Etats-Unis semblent décidés à emprunter la voie de la préférence nationale en ce qui concerne leurs effectifs IT. Comme LeMagIT en évoquait le risque vendredi dernier, au moment de l’annonce des résultats une nouvelle fois catastrophique de l’emploi aux Etats-Unis, le Sénat américain vient d’approuver un texte imposant des restrictions à l’embauche de titulaires de visas H-1B dans le secteur financier et, plus particulièrement, pour les banques recevant des aides de l’Etat.
Les Etats-Unis semblent décidés à emprunter la voie de la préférence nationale en ce qui concerne leurs effectifs IT. Comme LeMagIT en évoquait le risque vendredi dernier, au moment de l’annonce des résultats une nouvelle fois catastrophique de l’emploi aux Etats-Unis, le Sénat américain vient d’approuver un texte imposant des restrictions à l’embauche de titulaires de visas H-1B dans le secteur financier et, plus particulièrement, pour les banques recevant des aides de l’Etat.
Concernant les immigrants diplômés, ce visa temporaire est délivré pour une période de trois ans. De nombreux informaticiens indiens travaillant pour les banques américaines sont concernés. Mais le risque est grand de voir le texte – qui se limite à la finance donc – déborder petit à petit vers d’autres secteurs, notamment lorsque ces derniers licencient massivement comme cela commence à être le cas pour l’informatique. C’est notamment le souhait de Charles Grassley, sénateur républicain de l’Iowa, qui s’est fendu d’une lettre à Steve Ballmer – PDG de Microsoft – au moment où l’éditeur annonçait 5 000 suppressions de postes. Du coup la société a cru bon de préciser que, sur les 1 400 départs déjà enregistrés, une part significative concernait des travailleurs étrangers détenteurs de visas de travail.
Reste à voir comment l’administration Obama va réagir à cet amendement voté par le sénat. Comme l’indiquait récemment notre confrère Computerworld, l’équipe du nouveau président américain intègre des membres plutôt favorables à l’ouverture du programme H-1B voir à la pratique du offshore en matière de technologies de l’information. De leur côté, certaines SSII indiennes ont déjà prévenu leurs actionnaires de ce risque.