SAP pourrait finalement recourir aux licenciements secs
Le plan de réduction d'effectifs évoqué par SAP lors de l'annonce de ses résultats en janvier commence à prendre forme, et il semble que les potions prescrites par le Dr Leo Apotecker pourraient ne pas être forcément du goût des salariés.
Le plan de réduction d'effectifs évoqué par SAP lors de l'annonce de ses résultats en janvier commence à prendre forme, et il semble que les potions prescrites par le Dr Leo Apotecker pourraient ne pas être forcément du goût des salariés. Confronté à une contraction plus sévère que prévue de son activité, l'éditeur allemand va en effet user de l'arme des départs volontaires voire, si nécessaire, recourir aux licenciements secs pour atteindre ses objectifs de réductions de coûts, alors qu'il n'envisageait à l'origine compter uniquement sur le taux de départ naturel. Les employés sont en effet contrariants : en ces temps de crise, ils semblent vouloir s'accrocher à leurs emplois et le turnover n'est plus ce qu'il était...
Selon une communication envoyée aux salariés allemand par e-mail et obtenue par nos confrères du Financial Times Deutschland, SAP estime qu'il lui faudra supprimer 460 emplois en Allemagne pour atteindre son objectif de 640 postes en moins d'ici la fin de l'année. Pour l'instant, les discussions avec le betriebsrat allemand (comité d'entreprise) se borne - semble-t-il - à un plan de départs volontaires, mais l'éditeur ne fait plus guère mystère du fait qu'en l'absence de volontaires, il les désignera.
Au total, le groupe aimerait réduire son effectif de près de 3 000 personnes au niveau mondial (environ 6 % de l'effectif total). Comment ces chiffres se traduiront en France reste encore incertain. SAP réalise près de 2,2 Mds € de CA en Allemagne, alors que son CA français ne doit pas dépasser 600 M€ (la firme réalisait 448 M€ en 2007 avant l'acquisition de BO).
En savoir plus : lire l'interview de Pascal Rialland, directeur général de SAP France (janvier 2009).