Intel va co-financer un laboratoire de recherche HPC en France
Intel va co-financer la création d'un centre de recherche universitaire spécialisé dans le calcul intensif (High-Performance Computing, HPC) qui sera situé sur le site de Terr@tec, dans l'Essone, un site qui regroupe déjà les plus puissants des supercalculateurs du CEA. Le nouveau laboratoire disposera d'un financement quadripartite puisqu'il sera géré conjointement par le CEA (Commissariat à l’énergie atomique), le GENCI (Grand Equipement National de Calcul Intensif), l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) et Les Intel Labs Europe.
Intel va co-financer la création d'un centre de recherche universitaire spécialisé dans le calcul intensif (High-Performance Computing, HPC) qui sera situé sur le site de Terr@tec, dans l'Essone, un site qui regroupe déjà les plus puissants des supercalculateurs du CEA. Le nouveau laboratoire disposera d'un financement quadripartite puisqu'il sera géré conjointement par le CEA (Commissariat à l’énergie atomique), le GENCI (Grand Equipement National de Calcul Intensif), l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) et Les Intel Labs Europe.
Au-delà des déclarations convenues comme celles de Bernard Bigot, l'Administrateur Général et Haut-commissaire du CEA qui a indiqué dans un communiqué que « travailler en collaboration avec Intel, qui est l’une des plus grandes entreprises mondiales, est incontournable pour un organisme public de recherche comme le nôtre lorsqu’il s’agit de mettre en place les futures infrastructures de calcul intensif dont la communauté scientifique et l’industrie européennes se serviront demain », quelques points importants méritent d'être notés.
Le CEA, ainsi que les grands centres universitaires de calcul, ont quasiment standardisé leurs infrastructures sur les puces Intel. Côté CEA, ce fut d'abord l'Itanium et aujourd'hui le Xeon. Au Cines, le supercalculateur Jade s'appuie sur les Xeon; la plupart des grands projets à venir dans le secteur public ou de la recherche sont des projets à base de clusters Intel (parfois agrémentés d'une partie GPGPU NVidia). De même, Bull a fait des puces Intel son choix par défaut pour le marché des supercalculateurs. C'est donc indirectement l'essentiel de la filière calcul française qui s'appuie aujourd'hui sur les puces du géant américain.
L'investissement du géant peut donc être vu comme un retour d'ascenseur, mais aussi comme une façon de "renforcer" les liens existants à coups de dollars (une ressource dont le fondeur ne manque pas, même en ces temps de crise). On se doute en effet que les puces des concurrents, tels qu'AMD, se feront rares dans le laboratoire co-financé par Intel. Mais c'est l'une des dérives classiques des projets de recherche impliquant un partenaire privé.