Résultats : Steria veut rassurer sur son désendettement
Steria confirme les résultats non-audités annoncés à la mi-février.
Steria confirme les résultats non-audités annoncés à la mi-février. Sur l'année dernière, la marge opérationnelle s'établit à 7,7 %, soit une progression de 0,4 point en un an. Ce qui, compte tenu des circonstances, représente une bonne performance. Rappelons qu'après avoir promis une marge proche de 8 %, le groupe avait en octobre dernier révisé ses ambitions à la baisse, en tablant sur un niveau de 7,5 %. Steria fait donc sensiblement mieux, du fait notamment d'un dépassement des objectifs d'économies que s'était fixé le groupe dans le cadre du rapprochement avec l'Anglais Xansa.
Le résultat net ressort à 51,6 millions d'euros - sensiblement le même niveau qu'un an plus tôt -, sur un chiffre d'affaires de 1 765,7 millions.
Pour 2009, comme l'ensemble de la profession, Steria explique avoir "peu de visibilité". Mais s'estime armé pour résister de la crise du fait de plusieurs éléments : la part des prestations récurrentes dans l'activité (60 %), le poids de secteurs comme le public, l'énergie et les transports (50 % du CA à eux trois), le positionnement hérité de Xansa sur le marché du BPO (Business Process Outsourcing) - encore émergent en France - et sa force de frappe offshore (plus de 5 600 personnes en Inde, 29,5 % des effectifs fin 2008). Son exposition à un marché anglais en pleine déconfiture - la SSII facture 40 % de son activité en livres sterling - est en revanche un facteur de risque.
Les analystes s'interrogent toujours sur la capacité de Steria à tenir ses engagements bancaires en 2009. Au fil de son communiqué, la SSII s'emploie donc à rassurer les marchés en s'affirmant "confiant" dans sa capacité à tenir ces objectifs. Et met en avant le désendettement du groupe : fin 2008, la dette est tombée à 235,3 millions, contre 306,9 millions un an plus tôt.