Analyse prédictive, fonctions sociales et mobilité : un nouveau Cognos façon IBM
Intégration de fonctions prédictives, adaptation aux plates-formes mobiles, sociabilisation et collaboration autour des données : avec Cognos 10, IBM réalise la convergence de plusieurs années de développement et d’achats dans le secteur du data management. Et entrouvre la porte pour une prochaine étape, orientée cloud computing.
Cognos 10 c’est parti. La plate-forme porte drapeau de l’activité BI de Big Blue, dont la v10 est lancée aujourd’hui, intègre entre autre des capacités d’analyses prédictives et un outil de réseau social doté de fonctions collaboratives de type espace de travail partagé virtuel, blogs ou encore wikis. La véritable suite BI, qui a été dévoilée dans le cadre de la conférence annuelle d’IBM sur Information On Demand, propose également le support des plates-formes mobiles et permet une exploitation plus facile des données non structurées, selon Rob Ashe, General Manager de la division Business Analytics d’IBM.
Côté cloud computing, sous le couvert d’une nouvelle politique de licence, IBM apportera son soutien aux clients utilisateurs souhaitant déployer Cognos 10 sur une architecture en nuage. Néanmoins, le groupe ne proposera pas Cognos 10 sur son propre service de cloud, même si le projet est à l’étude pour le futur.
Jusqu’à présent, IBM était plutôt circonspect en matière d’offre BI en mode Saas. Lors d’entretiens passés, Rob Ashe avait exprimé l’idée que les approches uniformes – avec un service standard - vers le cloud n’étaient pas toujours les bonnes en matière de BI et d’outils d’analyse, du fait de technologies reposant sur un dimensionnement des données propre à chaque utilisateur. Reste qu’avec ces nouvelles licences, Big Blue permet de déployer Cognos sur des cloud privé ou public.
Pour ce qui est de l’analyse prédictive, Cognos 10 est en fait le résultat de l’intégration du portefeuille fonctionnel de SPSS, acquis pour 1,2 milliards de dollars en 2009. Selon Rob Ashe, la technologie SPSS permet notamment aux utilisateurs de vérifier les impacts des tendances commerciales sur le niveau de la demande ou sur la chaîne logistique.
Enfin, IBM cède à la tendance de fond en incluant le support d’un ensemble de produits mobiles de type iPad, iPhone ou BlackBerry.
L’autre grand chantier de Cognos 10, c’est la collaboration. L’intégration de fonctions de réseau social passe par Lotus Connections, pont vers l’outil collaboratif maison, et permet également de produire différentes « vues » de la donnée afin de faciliter la mise en relation des utilisateurs et des informations.
« Les modules collaboratifs venant de Lotus Connections améliorent le potentiel de partage de l’information, permettent de créer des groupes de travail et de faciliter l’émergence d’une intelligence collective », explique Ray Wang, cofondateur et analyste du cabinet californien Altimeter.
Par ailleurs, ces fonctions sociales proposeront la possibilité de travailler par communauté, un peu comme les workspaces proposés par Microsoft dans son portail Sharepoint. Reste que ce concept de salle de travail virtuelle est parfois difficile à appréhender – peut-être encore plus dans une logique décisionnelle – et nombre d’analystes fonctionnels estiment qu’elles sont peu utilisées. John Macilwaine, patron du développement chez Visa et utilisateur Cognos, explique quant à lui que ses équipes sont déjà en train de tester les fonctions d’espaces collaboratifs de l’outil et que les premières remontées sont plutôt positives.