Luc Chatel agite l'idée d'un droit au haut débit
S'oriente-t-on vers un service public de l'internet à haut débit ? Le flou de la proposition de Luc Chatel hier ne permet pas d'en être certain.
S'oriente-t-on vers un service public de l'internet à haut débit ? Le flou de la proposition de Luc Chatel hier ne permet pas d'en être certain. Toujours est-il que le secrétaire d'Etat à l'Industrie et à la Consommation, Luc Chatel, a annoncé "vouloir mettre en place un droit d'accès au haut débit en Europe, à un prix abordable, et selon des modalités adaptées aux spécificités des Etats membres". E d'ajouter son souhait de " la définition d'un cadre pérenne afin d'encourager les opérateurs à investir dans le très haut débit, qu'il soit fixe ou mobile" (comme si un tel cadre n'existait pas aujourd'hui avec le paquet télécoms, NDLA).
Plus surprenant, le secrétaire d'Etat a annoncé son "ambition" de voir en France au moins 4 millions d’abonnés au très haut débit (Fibre) d’ici à 2012. On sera gentil en écrivant que l'on n'a que l'ambition de ses moyens (le gouvernement n'a par exemple prévu aucune enveloppe budgétaire ou aide concrète à l'investissement dans le très haut débit). Rappelons que la France compte actuellement quelques 16 millions d'abonnés ADSL et que ce chiffre devrait passer à près de 25 millions en 2012, au rythme de progression actuel. Afficher comme ambition moins de 20% des abonnés internet en très haut débit parait dès lors bien modeste...