Atos : Jean-Philippe Thierry des AGF succédera à Didier Cherpitel
Suite à la révélation d'un accord entre Atos-Origin et les fonds Centaurus et Pardus (23 % du capital à eux deux) hier par Les Echos, les trois organisations ont publié ce matin un communiqué commun.
Suite à la révélation d'un accord entre Atos-Origin et les fonds Centaurus et Pardus (23 % du capital à eux deux) hier par Les Echos, les trois organisations ont publié ce matin un communiqué commun. Les fonds, qui contestent depuis plusieurs mois la stratégie de la direction du groupe, et le directoire actuel de la SSII, présidé par Philippe Germond, s'y engagent à proposer et à soutenir devant les actionnaires le 12 juin prochain une liste commune de neuf membres pour le futur conseil de surveillance. Le 22 mai dernier, lors de la précédente assemblée générale annulée dans des conditions rocambolesques, les fonds d'un côté et le directoire de l'autre proposaient des candidatures différentes.
Didier Cherpitel sacrifié
Dans la liste commune, figurent deux représentants des fonds (Behdad Alizadeh et Benoît d’Angelin), deux autres candidatures poussées par Centaurus et Pardus (Michel Combes, de TDF, et Colette Neuville, de l'Association de défense des actionnaires minoritaires), deux personnalités présentées par le directoire de la SSII (René Abate, du Boston Consulting Group, et Jean-François Cirelli, de Gaz de France), deux administrateurs déjà membres du conseil (Vernon Sankey et Michel Soublin).
Par contre, le nom de l'actuel président du conseil, Didier Cherpitel, disparaît de la liste. Les fonds, qui demandaient son départ depuis de longues semaines, sont donc parvenus à leurs fins sur ce point. Idem pour Jan P. Oosterveld, un administrateur dont le directoire avait proposé le renouvellement du mandat lors de la précédente assemblée générale. Lui aussi fait les frais de l'accord.
Didier Cherpitel sera remplacé par Jean-Philippe Thierry, Pdg des AGF et membre du directoire d’Allianz. En échange, les trois membres du directoire de la SSII sauvent, eux, leur tête. Et Centaurus et Pardus prennent l'engagement formel de ne pas démanteler la société, tout en obtenant la création d'un comité stratégique "dont la mission sera d’examiner, en étroite coopération avec le directoire, l'ensemble des opportunités d'investissements et options stratégiques de la société en vue de maximiser la valeur pour les actionnaires".