Virtualisation : l'Open Source seul challenger de VMWare
Alors que s'ouvre aujourd'hui le salon Solutions Linux, l'hyperviseur libre Xen s'affiche comme la seule alternative crédible aux technologies de virtualisation de VWMare. Microsoft, qui ambitionne toujours de concurrencer ESX Server avec son propre hyperviseur ne devrait en effet pas lancer Hyper-V, sa solution de virtualisation, avant l'automne. Développé à l'origine à l'Université de Cambridge sous la houlette de Ian Pratt, Xen utilise une approche assez similaire à celle de VMWare.
Alors que s'ouvre aujourd'hui le salon Solutions Linux, l'hyperviseur libre Xen s'affiche comme la seule alternative crédible aux technologies de virtualisation de VWMare. Microsoft, qui ambitionne toujours de concurrencer ESX Server avec son propre hyperviseur ne devrait en effet pas lancer Hyper-V, sa solution de virtualisation, avant l'automne. Développé à l'origine à l'Université de Cambridge sous la houlette de Ian Pratt, Xen utilise une approche assez similaire à celle de VMWare. Le logiciel s'installe sur un serveur nu et permet à un administrateur de le découper en autant de serveurs virtuels que nécessaire. Désormais considéré comme mûr, le moteur de virtualisation libre est désormais intégré aux principales distributions Linux d'entreprise, dont Red Hat Entreprise Server et Novell Suse Linux Entreprise Server, mais aussi à des distributions comme Fedora, CentOS ou OpenSuse. Il sert aussi de base à XenServer 4.01, la solution de virtualisation, que Citrix a récemment ajouté à son catalogue avec le rachat de XenSource, et à Oracle VM, l'offre de virtualisation d'Oracle. Il devrait aussi être au coeur de la future offre de virtualisation Solaris xVM de Sun, attendue au cours du premier semestre. Tous ces éditeurs contribuent à la communauté Xen et profitent en retour des améliorations intégrées au logiciel. Grâce à cet effet de "communauté", Xen continue a progresser à un rythme rapide et colle notamment de près aux innovations apportés par les fondeurs et constructeurs à la plate-forme x86.
Des progrès rapides sur l'administration
Si Xen est le moteur commun de la plupart des alternatives à VMWare ESX Server, la bataille fait en revanche rage entre éditeurs autour des outils logiciels destinés à administrer les principales fonctions de gestion de l'hyperviseur et des machines virtuelles qu'il héberge. Chaque éditeur de distribution ou de plate-forme de virtualisation basée sur Xen développe en effet son propre équivalent de VirtualCenter, l'outil d'administration de VMWare. A ce jour, les outils les plus avancés sont sans doute ceux conçus par Novell (ZenWorks Orchestrator VMM) et Citrix (Xen Center). Même s'ils sont encore loins d'être aussi aboutis que VirtualCenter, ils progressent tous à un rythme rapide. Ils fournissent déjà la plupart des fonctions de base que l'on est en droit d'attendre de tels outils, notamment la gestion et l'affectation des ressources, l'instanciation aisée de nouvelles machines virtuelles ainsi que leur migration à la volée d'un système virtualisé à un autre (pour peu que les machines résident sur un espace de stockage SAN). Novell et Citrix ont tous deux noués des accords avec Microsoft qui garantissent notamment le support de Windows sur leurs implémentations de Xen par le géant de Redmond (un support toujours pas assuré pour VMWare). Ces accords devraient aussi assurer l'interopérabilité de leurs solutions d'administration de la virtualisation avec le futur Hyper-V du géant de Redmond. Sun a lui aussi noué des accords similaires avec Microsoft pour Solaris xVM.
Un vrai avantage tarifaire
Par rapport à VMWare, les différentes offres de virtualisation basées sur Xen présentent l'avantage d'être moins coûteuses. Et d'offrir des alternatives sur un créneau où VMWare disposait d'un quasi-monopole. Par exemple, la solution d'entrée de gamme de Citrix, XenServer Express, est gratuite (sans support), alors que VMWare Foundation est facturé 1200 € (avec support), soit le prix de la version entreprise de XenServer avec un an de support. Un autre intérêt de Xen par rapport à la plate-forme de VMWare réside dans l'éventail relativement large de configurations supportées. L'hyperviseur libre supporte par exemple un large choix de cartes Raid internes (LSI, 3Ware, Areca,…) et ne contraint pas nécessairement à investir dans un réseau de stockage coûteux pour profiter des bénéfices de la virtualisation. Un point qui séduira notamment les PME, mais aussi certains grands comptes dont les serveurs x86 ne sont pas forcément tous reliés à un SAN.