Linus Torvalds fustige Mac OS X et Windows
On le sait coutumier des petites phrases assassines, mais Linus Torvalds, interrogé par le magazine australien The Age, n'en fait-il pas un peu trop en fustigeant si vertement Mac OS X et Windows pour vanter, sans ambages, Linux ? Ce dernier aurait-il finalement atteint cette maturité qui lui a fait défaut, jusqu'ici, pour s'imposer sur le poste de travail ? Entre Windows Vista et Mac OS X, c'est clair, son coeur ne balance pas, pas même une seconde : Linus Torvalds
On le sait coutumier des petites phrases assassines, mais Linus Torvalds, interrogé par le magazine australien The Age, n'en fait-il pas un peu trop en fustigeant si vertement Mac OS X et Windows pour vanter, sans ambages, Linux ? Ce dernier aurait-il finalement atteint cette maturité qui lui a fait défaut, jusqu'ici, pour s'imposer sur le poste de travail ?
Entre Windows Vista et Mac OS X, c'est clair, son coeur ne balance pas, pas même une seconde : Linus Torvalds préfère Linux, les deux autres courent "pour la seconde place". Non que tous les deux soient aussi mauvais l'un que l'autre ! "Je pense que Leopard est un bien meilleur système [que Vista]", assure-t-il, avant d'ajouter, assassin, que "OS X est en réalité pire [que Windows] à programmer [...] Son système de fichiers est une cochonnerie sans nom, jusqu'à faire peur."
Pour Linus Torvalds, un système d'exploitation doit tout bonnement se faire oublier de ses utilisateurs : "il devrait être invisible et seul les techniciens devraient avoir à s'en préoccuper." L'interface graphique devrait quant à elle en être tout simplement séparée, sur le modèle de Linux et de ses systèmes de fenêtrage concurrents. Et le promoteur du système libre de justifier sa vision : "Le fait que Microsoft ait lié si fortement [le système d'exploitation et l'interface graphique] leur a causé des problèmes [...] Pour Microsoft et Apple, le système d'exploitation est un moyen important de contrôler un écosystème complet, d'un point de vue économique, afin de pousser les gens à mettre à jour leurs applications et leur équipement."
Mais voilà, Linux n'a pas réussi à s'imposer - pour le moment - sur le poste de travail. La faute à ses deux piètres concurrents ? Pas si sûr. A demi-mots, Linus Torvalds reconnaît des lacunes en matière de facilité d'utilisation : "on la teste plus attentivement. Mais parfois ces tests se limitent (et encore) à ce que les gens ont pris l'habitude de faire." Mais l'autocritique s'arrête là. D'une pirouette, le promoteur de Linux esquive la question de l'intuitivité des interfaces utilisateurs : "il n'y a guère qu'un mamelon pour constituer une interface véritablement instictive." La gent féminine appréciera.
Et Linus Torvalds de trouver une grande source d'excitation et d'encouragement dans l'engouement que connaît l'EeePC d'Asus. Pour lui, "le marché veut aller" vers une explosion des machines basées sur Linux en Asie. Reste que, si Linux n'est assurément pas étranger au succès commercial de l'EeePC - ne serait-ce qu'en raison du prix auquel il permet à Asus de le proposer au marché -, il serait peut-être audacieux de l'y résumer.