SaaS : ni engouement généralisé, ni rejet massif
L’adoption du SaaS (Software as a service, logiciels utilisés via le web) se poursuit d’autant plus rapidement que les entreprises utilisatrices sont toujours dans une logique d’optimisation des dépenses et sont soucieuses de réduire les coûts de déploiement ou de mise à jour des logiciels. Forrester estime désormais que 16% des grands comptes utilisent des applications hébergées contre 12% il y a tout juste un an.
L’adoption du SaaS (Software as a service, logiciels utilisés via le web) se poursuit d’autant plus rapidement que les entreprises utilisatrices sont toujours dans une logique d’optimisation des dépenses et sont soucieuses de réduire les coûts de déploiement ou de mise à jour des logiciels. Forrester estime désormais que 16% des grands comptes utilisent des applications hébergées contre 12% il y a tout juste un an. Une croissance de 33% largement portée par l’Amérique du Nord où l’adoption est deux fois plus importante qu’en Europe. Et cela devrait se poursuivre en 2008 puisque 46% des entreprises affirment travailler sur un projet de migration vers un modèle SaaS pour tout ou partie de leur parc applicatif, selon Forrester.
Le DSI enfin dans la partie
Les déploiements vont s’accélérer d’autant que le temps, pas si lointain, où les directions opérationnelles poussaient à l’adoption sans réellement tenir compte de l’avis des directions informatiques – notamment sur des couches non critiques – semble révolu, selon Gartner cette fois.
Un changement très récent puisqu’il y a quelques mois, le même cabinet d’étude exhortait les DSI à plus s’impliquer dans un processus d’achat qui leur échappait alors largement. L’heure de la reprise en main a sonné et le SI s’approprie désormais le mouvement en le rationalisant et en y appliquant surtout un certain nombre de principes de sécurité ou encore d’intégration maîtrisée. Ce qui ne sera pas le plus simple, selon Gartner.
Des applications de plus en plus complexes
Il était temps : Gartner prévoit le passage aux choses sérieuses avec le début des bascules sur des applications de type PGI. A l’horizon 2010, 15% des grands comptes prévoient d’avoir migré leurs progiciels clés (gestion financière, ressources humaines et achats) sur une architecture SOA et une solution de type SaaS.
Reste que le SaaS ne concerne pour l’instant que quelques métiers de l’entreprise, la plupart des projets de bascule en cours ou achevés portant sur la gestion des ressources humaines, des outils collaboratifs ou encore de gestion de la relation clients. Le choix d’un service en ligne pour des applicatifs de type PGI ou gestion logistique n’est pour l’instant que rarement à l’ordre du jour. En cause, les problèmes de sécurité des échanges et du stockage, la personnalisation et surtout l’intégration dans des architectures souvent mixtes ou une partie du parc applicatif ou des données est censée demeurer en interne.
La qualité de service pour enjeu
C’est donc sur ces bases que doivent travailler les éditeurs et autres opérateurs SaaS s’ils souhaitent étendre le mouvement et profiter d’une vague désormais bien amorcée. Un tiers des éditeurs de logiciels, toutes catégories confondues, devraient proposer une option SaaS, voire des applications exclusivement hébergées d’ici 2012. Surtout la qualité de service devrait s’améliorer rapidement avec un niveau contractuel standard de disponibilité de l’ordre de 99,5% pour 85% des opérateurs SaaS dès 2010 et des performances garanties par Service Level Agreement (contrats de niveau de service), selon Gartner.
Restera cependant à développer, selon Forrester, les couches logicielles et autres services web facilitant l’intégration. Le principal frein à tout projet, pour près de deux décideurs informatiques sur trois des deux côtés de l’Atlantique.