La RATP joue l’externalisation pour maîtriser le coût de la mobilité
Mohamed Diabi, chef de projet et architecte SI au sein du département des systèmes d’information et de télécommunications de la RATP, est intervenu la semaine dernière à Deauville, lors du salon ROOMn, pour expliquer comment la régie parvient à maîtriser le TCO de ses projets de mobilité d’entreprise en misant sur l’externalisation.
Le département des systèmes d’information et de télécommunications de la RATP avait besoin d’industrialiser une offre mobile pour les métiers de régie, explique sans ambage Mohamed Diabi, chef de projet et architecture SI au sein de ce département. Parce que la mobilité IT commençait déjà à se répandre dans l’organisation, parfois même de manière artisanale. Et pas question de laisser faire sans « diffuser les bonnes pratiques et garder à l’esprit la notion de sécurisation des données » ni encore « mesurer les écarts ou impacts éventuels de la mobilité sur notre offre de service. » Mohamed Diabi expliquait ainsi, lors d’un atelier organisé à l’occasion du salon ROOMn, qui se déroulait début avril à Deauville, avoir lancé trois chantiers : un premier portant sur la préparation de ses systèmes à des accès depuis des terminaux mobiles, un second sur les infrastructures nécessaires à la gestion d’un parc de terminaux mobiles avancés, et enfin un troisième relatif à la gouvernance de l’ensemble.
Et de miser, in fine, sur un très large recours à l’externalisation avec le partenaire télécommunications de la régie, SFR Business Team : « nous avons une relation satisfaisante, avec des coûts compétitifs, le tout dans le cadre d’une démarche stratégique », avec notamment le déploiement dans le 3G en sous-sol, et bientôt de celle de la 4G. Les coûts liés à l’acquisition des terminaux constituent une motivation supplémentaire : « nous avons en compte les besoins exprimés en termes de coûts et d’ergonomie. Et nous nous sommes rendus compte qu’il ne serait pas raisonnable d’acheter les terminaux sans subvention opération. » Raison de plus, donc, pour « travailler main dans la main avec notre partenaire télécoms. » Mais l’un des enjeux clés de l’approche était de pouvoir administrer et sécuriser les terminaux : la RATP est un opérateur d’importance vitale, rappelle Mohamed Diabi.
Partant, ses équipes sont parvenues à développer une catalogue de services. Celui-ci prévoit notamment des terminaux mobiles « premium » pour les agents, dans une logique de promotion du visage de la régie, et pour les cadres supérieurs. Cela se fait « un peu au détriment des tertiaires », relève Mohamed Diabi, mais le coût d’un projet recouvrant rien moins que 10 000 smartphones, à terme, n’est pas négligeable. Et là encore, pour s’assurer de leur maîtrise, la RATP mise sur son partenaire, comptant sur lui pour la préparation des terminaux et leur distribution, jusqu’à l’accompagnement des utilisateurs, « même pour les applications métiers que l’on développe. »
Ces applications, justement, sont distribuées via un magasin applicatif privé, fourni par la solution de MDM de SFR Business Team. Une offre en mode SaaS basée sur celle d’AirWatch. Elle permet le suivi du parc en temps réel, le verrouillage et encore l’effacement à distance des terminaux, etc. Le tout de manière intégrée à l’annuaire interne de la RATP et, bientôt, à son infrastructure de PKI.
Lancé l’an passé, le projet doit conduire à un déploiement à partir du mois de juin. Commencera alors la phase d’analyse et de correction « des impacts organisationnels » de ce vaste chantier de mobilité au sein de la régie. Mais déjà, Mohamed Diabi affiche un point de satisfaction : la maîtrise du TCO. « Nous avons confronté notre offre de service après sa conception, à celles d’autres entreprises. Et selon Gartner, nous sommes un tiers moins chers que les clients du cabinet sur la zone EMEA. »