SugarSync intègre le Cloud Pro d'Orange
Le 26 octobre prochain, la petite société californienne, SugarSync, intégrera Cloud Pro le catalogue d'applications Saas qu'Orange propose à ses clients PME. Une façon pour cette société d'attaquer le marché français par la grande porte d'un opérateur international, avec une large portée sur le marché hexagonal.
SugarSync, basée à San Mateo, développe une solution de stockage dans le nuage et de synchronisation de fichiers dont le mécanisme s'apparente quelque peu à celui de Dropbox - une des start-up américaines très en vue qui a récemment levé 250 millions de dollar. Pour sa CEO Laura Yecies, SugarSync se distingue notamment de Dropbox par sa capacité à pouvoir synchroniser et partager un groupe de fichiers, et donc à placer davantage de données dans le Cloud.
La synchronisation s'effectue sur les principaux terminaux mobiles du marché iOS, Android, BlackBerry, Windows Mobile et Symbian, tout comme les plates-formes Mac et PC. Ce qui correspond davantage aux besoins des PME , souligne Laura Yecies, la cible première (entre 5 et 25 employés) de la société. Quelques grands comptes auraient selon elle déjà été accrochés.
La société propose un service d'entrée de gamme gratuit, limité à 5 Go de données. Puis 4 autres formules payantes : 30 Go à 4,99 $ par mois, 6à Go à 9,99 $ par mois, 100 Go à 14,99 $ par mois et enfin 250 Go à 24,99 $ par mois.
Ce marché représente l'un des segments les plus convoités actuellement, tant dans le monde professionnel que particulier. Outre Dropbox, on remarque également le lancement très récent de iCloud d'Apple, qui selon elle reste étroitement intégré au monde Mac.
SugarSync souhaite ainsi mener une stratégie OEM agressive, comme la société l'a déjà débuté au Japon et Corée (via Korea Telecom, notamment), ainsi qu'au Royaume-Uni et en Allemagne. La France devrait à terme représenter quelque 10% du chiffre d'affaires de la société. C'est du moins ce qu'espère Laura Yecies.
Notons toutefois que SugarSync maintiendra sa position d'opérateur de services - depuis les Etats-Unis donc. Orange assurera la mise à disposition du service à son catalogue, sans intervenir sur l'hébergement. Outre les traditionnelles mesures de sécurité (chiffrement des données et HTTPS par défaut) SugarSync souligne avoir signé des accords avec des partenaires, notamment en matière de sécurité et de mise en conformité. "Dans un futur proche", insiste la CEO, la société entend s'installer dans des datacenters en Europe et en Asie.