BT Services taille dans ses effectifs en régions
BT Services continue de supprimer des emplois. Mais pour la première fois, c’est un plan social que la société de services s’apprête à mettre en œuvre. À terme, certaines activités pourraient être cédées.
Moins de deux ans après après avoir fusionné l’ensemble de ses activités services françaises dans une entité unique, BT Services n’en finit pas de supprimer des emplois. L’effectif, qui est passé de 2.300 collaborateurs à 1.900 la première année et a continué à s’erroder depuis, devrait encore se réduire d’une centaine de personnes dans les prochaines semaines. Rompant avec sa politique de licenciements ciblés et de départs négociés en vigueur jusque là, l’entreprise s’apprête cette fois à mettre en œuvre un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). En gestation depuis plus de huit mois, ce plan est quasiment prêt. Mais il n’a pas encore été officialisé, les instances représentatives n’ayant pas encore été formellement consultées.
D’après nos informations, il concerne essentiellement les équipes d’exploitation mainframe et les équipes de développement applicatifs en régions. La région PACA serait la plus touchée mais les autres implantations régionales de l’entreprise perdraient en moyenne 10% à 20% de leurs effectifs. A l’issue de ce plan, dont les notifications sont prévues en théorie dès la fin du mois de décembre ou la première semaine de janvier, l’entreprise ne compterait plus qu’environ 300 salariés en régions.
Dans ce contexte, chacun se demande désormais de qui l’entreprise se délestera la prochaine fois. La stratégie services IT du groupe semble en effet avoir bien changé depuis les rachats, au prix fort, fin 2007-début 2008 du pôle infrastructures de CS et de la SSII Net2S. Alors que ces sociétés avaient des positionnements relativement généralistes et des parcs clients essentiellement composés de comptes nationaux, BT semble désormais privilégier les services autour du WAN et les clients trans-nationaux.
Ainsi, après avoir fait le ménage dans ses activités de régie en régions, l’entreprise pourrait être tentée de céder le reste de ses activités en régions, non stratégiques, ainsi que ses activités développement applicatifs en région parisienne (environ 200 collaborateurs). Même ses datacenters hérités de CS pourraient à terme sortir de son périmètre.
En complément :
- Un ancien d'EDS chargé de relever BT Global Services
- Dans le rouge, BT va supprimer 15 000 emplois, dont 1/3 dans sa branche services
- Les services plombent BT qui prévoit une charge exceptionnelle de 360 millions d’euros
- BT va supprimer 6 000 emplois, la plupart dans les services