Universités : Capgemini et Sogeti se rapprochent de chacune des 20 Miage
L'accord-cadre signé vendredi 14 décembre par les directions de Capgemini et de Sogeti avec la conférence des directeurs de Miage vise à faciliter les collaborations locales autour de la formation et de l'insertion professionnelle des étudiants en informatique de gestion.
Ce n'est pas une première. Loin s'en faut. La convention de partenariat université-entreprise, conclue ce 14 décembre entre Capgemini et Sogeti et la filière Miage (méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises) représentée par la conférence des directeurs (CDM), entérine de fait les relations entretenues de longue date autour d'actions de terrain (encadrement de projets d'étudiants, accueil de stagiaires et d'apprentis, conférences d'experts, présentation des débouchés, etc). Mais cet accord-cadre est surtout révélateur d'une volonté réciproque des équipes pédagogiques et du monde professionnel de faire mieux, sans tarder, dans une totale relation de confiance.
Cette fois, l'accord est national. « L'important, pour chacune des Miage, c'est d'avoir ainsi la possibilité de concrétiser plus facilement et plus rapidement la déclinaison de cet accord au niveau local, de façon pragmatique », commente Pierre Crescenzo, directeur de la Miage de l'université de Nice-Sophia Antipolis et vice-doyen de la faculté des sciences. L'expérience le montre (depuis trente ans et plus que fonctionne la filière Miage). Sur les divers bassins d'emploi, les contacts entre les enseignants (qui sont de fait enseignants-chercheurs) et les informaticiens en poste ne font pas défaut. Ne serait-ce que par l'activité des associations d'anciens.
Et surtout du fait même de la vocation même de la filière (informatique appliquée à la gestion) et de la structuration du parcours pédagogique jalonné de projets et de stages en entreprise. Voire organisé selon la formule de l'apprentissage (alternance école-entreprise). Mais pour les initiatives auxquelles peuvent conduire ces contacts, le processus de décision est parfois (souvent?) ralenti par des lourdeurs administratives (du genre remontée vers les instances nationales, de part et d'autre). Ce que le présent accord-cadre vise à lever autant que possible.
De gauche à droite : Geoffrey BURNS, directeur du recrutement de l’activité Technology Services de Capgemini, Daniel Marquié, Président de la Conférence des Directeurs de MIAGE, Bruno Dumas, DRH de Sogeti France.
D'autres accords-cadre en cours de négociation
L'enjeu est autant de faciliter l'encadrement (« un accompagnement sur-mesure » précise le communiqué de présentation de cette convention) des étudiants, que de renforcer les échanges entre les deux mondes concernant l'évolution du cursus. Participation à des conseils de perfectionnement, mise en place de nouvelles spécialités, prise en charge de module de cours, etc. Il ne manque pas de pain sur la planche, encore une fois au niveau local, « en relation avec le bassin d'emploi », insiste Pierre Crescenzo.
Une autre convention de la sorte a été signée au trimestre précédent avec Microsoft au niveau national. Et des négociations en cours avec d'autres ténors de l'informatique pourraient aboutir dans les mois prochains. Pour rappel : les formations Miage dispensées dans vingt universités accueillent chaque année 3600 étudiants, dont 1100 par la voie de l'apprentissage. Il en sort plus d'un millier de diplômés bac+5 par an justifiant d'une double compétence en informatique et en gestion. Le suivi de l'insertion professionnelle des Miagistes (en local et consolidé au niveau national, et de ce fait, actualisé et plus précis que les statistiques du Ministère) indique un taux d'emploi en CDI supérieur à 90% dans les six mois après le diplôme.